La peur du vide

Jour 1.

         Journée comme une autre , sans apparences trompeuses, une journée huilée comme du vieux papier à musique qui traîne dans le tiroir... Le temps ne s'arrête pas, à l'instar de cette légère migraine et cet aspect zombiesque qui fait la joie de mes interlocuteurs du samedi matin. Toujours pas. Le temps passe et trépasse et ma mère repasse. La peur de vide m'envahit,.. et après? Et après ces inombrables kilomètres de chemises repassées, ces ourlets et ces épingles ... qu'en sera-t-il de nous? Qu'adviendra-t-il de cette apparence qui ne reflète qu'une bien triste facette d'un  personnage énigmatique?

Le néant, le blanc? La lumière? Le plaisir ou tout simplement rien. Tout ce temps passé sur la terre à réfléchir à tout va,  à écrire pour finalement et simplement rien. Rien. Tout cela n'a pas de sens!

Mais finalement, rien c'est tout? Enfin c'est tout ou rien...

Mouais, le cerveau est encore paralysé , ramolli par endroits. Je dois encore être en proie à des hallucinations. Saleté d'alcool. Encore de l'abus pour finalement et simplement rien. Tout me ramène à rien...  Je devrais songer à changer de priorités. Rien finalement ce n'est pas une priorité. Je me revois encore hier me servant aux frais de la princesse. J'aurai fait un bon trafiquant sous la prohibition. Mais le sujet n'en est pas là. La portée de cet écrit n'a rien à apporter à autrui. N'empêche, c'était une bonne idée la prohibition...

D'ailleurs , je me demande si un jour quelqu'un passera et lira ceci pour me faire remarquer que c'est absurde.

Je tombe.

Peur du vide.